En cette journée du 1er juillet 2025, l'actualité sénégalaise est dominée par trois grandes thématiques: les tensions politiques et sociales, la diplomatie économique internationale et les drames sécuritaires. Plongée dans les gros titres qui font l'actualité nationale.

Crise sociopolitique et tensions gouvernementales

La déclaration polémique du Premier ministre Ousmane Sonko fait la une du quotidien Source. Dans une vidéo devenue virale, le chef du gouvernement affirme:

"Dieu seul sait pourquoi je n'ai pas été élu président de la République. Nous sommes dans un pays où seuls ceux qui devraient se taire prennent la parole."

Ces propos ont déclenché une "colère XXXL de l'opposition" avec des réactions virulentes de plusieurs personnalités politiques.

Thierno Bocoum dénonce: "Ce n'est pas un hasard s'il multiplie les rapprochements avec les régimes militaires de l'AES et le Parti communiste chinois. Tout s'éclaire. Au fond, son aveu le plus révélateur est ailleurs." Un ex-juge va plus loin en qualifiant Ousmane Sonko de "dictateur en puissance".

Le quotidien évoque également "un différend entre la presse et le gouvernement" qui impacte la visibilité des actions gouvernementales. Pa Assane Seck, cité en première page, déplore: "Le régime actuel pose beaucoup d'actes, mais la population n'en est pas au courant. La presse devrait jouer ce rôle. Malheureusement, ce n'est pas le parfait amour entre elle et les autorités."

La réforme parlementaire et les tensions institutionnelles

L'Assemblée nationale a clôturé sa session ordinaire unique avec un discours marquant d'El Malick Ndiaye, qui a "fait un tabac" selon Source. Le président du Parlement a "ressuscité l'Assemblée nationale dont le règlement intérieur, le règlement administratif, le règlement financier, le statut du personnel étaient devenus obsolètes depuis des lustres."

Plusieurs médias rapportent une possible tension institutionnelle concernant l'article 56 du nouveau règlement intérieur. Direct News titre:

"Une tentative d'assujettir la magistrature, soupçonne l'UMS".

L'Union des Magistrats du Sénégal s'inquiète de "la possibilité offerte de faire comparaître des magistrats en service devant une commission d'enquête parlementaire", jugeant cette disposition contraire à la charte fondamentale.

La diplomatie économique en vedette

Le président Bassirou Diomaye Faye occupe une place prépondérante dans l'actualité avec son intervention à la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement à Séville. Le Soleil titre "L'urgence d'une réforme" concernant la gouvernance économique mondiale, tandis que Yoor-Yoor parle d'un "grand plaidoyer".

Dans son discours, le président sénégalais a appelé à "corriger les déséquilibres systémiques hérités du passé" et a plaidé pour "une gouvernance économique mondiale plus inclusive et équitable". Il a particulièrement insisté sur la justice fiscale internationale, demandant aux multinationales de "payer leurs impôts" et dénonçant "les critères de notation injustes des agences qui compliquent l'accès au financement pour les pays africains".

À cette même conférence, Mimi Touré, déléguée du Club de Madrid, a exhorté l'Europe à "changer complètement de mentalité" dans ses partenariats avec l'Afrique, prônant un principe "gagnant-gagnant".

Drames sécuritaires à Cambérène et Rosso

L'actualité est marquée par de violents affrontements à Cambérène. L'Info titre: "La police accusée, Cambérène s'embrase", relatant la mort de deux jeunes qui aurait déclenché des émeutes. Selon la version policière, "les deux jeunes, probablement impliqués dans une agression, ont pris la fuite en se jetant dans la mer", tandis que "les populations réfutent cette version".

Un autre drame secoue la ville de Rosso où L'Observateur évoque "une bavure policière présumée" avec "le supplice de Talla Keita, 18 ans, battu par deux policiers, grièvement blessé, puis emporté par une infection." Sa sœur Adama Keita "raconte avoir trouvé son frère allongé, inerte, sur le perron de la police, le visage en sang, tuméfié, victime, selon elle, d'un tabassage en règle."

Économie et finances publiques

La situation économique du pays inquiète plusieurs journaux. WalfQuotidien titre "L'inévitable cure d'amaigrissement" concernant l'endettement du Sénégal. Des économistes alertent sur la dette publique qui "atteint 119% du PIB selon Bloomberg", un niveau jugé critique.

Libération rapporte que "le Fisc coince Vestas Sénégal sur 1,299 milliard de FCFA" dans une affaire de restitution de crédit de TVA. La société, "dont le principal client au Sénégal est le Parc de Taïba Ndiaye, assigne la DGID qui maintient sa position."

Éducation et examens nationaux

Le baccalauréat 2025 débute aujourd'hui avec "166 402 candidats pour le parchemin", dont 59,08% sont des filles, une proportion qui témoigne d'une féminisation croissante de l'éducation supérieure. Le Point Info précise que "l'Office du BAC innove dans la digitalisation" pour cette session.

Sud Quotidien indique que "les littéraires [sont] en force, les sciences toujours à la traîne" pour cette promotion 2025.

Sport et culture

Dans l'actualité sportive, le Jaraaf de Dakar nourrit de grandes ambitions avec son entraîneur Malick Daf qui "vise la Coupe du Sénégal après le titre de champion", annonçant son objectif de réaliser le doublé Coupe-championnat.

Enfin, Le Soleil consacre un article au "puits sacré de Nguith" invitant à découvrir "la légende de Yaye Coumba", un patrimoine culturel sénégalais méconnu.